Sacré champion olympique de saut d’obstacles en 1952 à Helsinki avec Ali Baba, puis en 1964 à Tokyo avec Lutteur B, Pierre Jonquères d’Oriola reste encore aujourd’hui le seul cavalier de jumping à avoir réussi cet exploit après lequel courent encore Rodrigo Pessoa, Steve Guerdat et Ben Maher. Catalan au caractère bien trempé et à l’équitation naturelle, Pierre Jonquères d’Oriola fut également médaillé d’argent par équipes en 1964 et 1968 à Mexico, et couronné champion du monde en 1966 à Buenos Aires avec Pomone B. À travers un récit illustré d’archives sonores, Pascal Boutreau remet en lumière cette idole de l’équitation française, dans le trente-septième épisode de Légendes cavalières, le podcast de GRANDPRIX. Dans la seconde partie, son neveu Guy Jonquères d’Oriola et Gilles Bertrán de Balanda, l’autre légende catalane du saut d’obstacles tricolore, livrent leurs souvenirs et anecdotes.

A 32 ans, Pierre Jonquères d’Oriola est champion olympique, 40 ans après Jacques Cariou, premier cavalier tricolore sacré, en 1912 à Stockholm avec Mignon. Et quelques jours après le titre de son cousin, Christian, au fleuret, en escrime. Ce dernier cumulera d’ailleurs 4 médailles d’or, 2 en individuel et 2 par équipe. Sacrée famille !

Le Français compte aussi une médaille d’argent européenne en 1959 à Paris avec Virtuoso. Quatre titres de champion de France en 1954, 1956, 1958 et 1959 et totalise près de 500 victoires en 25 ans de carrière. Il mettra un terme à cette carrière à la fin des années 70.

« Je crois que le sport doit être pratiqué dans la gaieté, l’allégresse. C’était ça mon secret. Quand j’étais content, quand j’étais bien, j’étais sûr de bien monter. »

Pierre JONCQUERES D'ORIOLA