Le REDs, ou syndrome de déficit énergétique relatif dans le sport, peut avoir des répercussions négatives sur la santé et les performances des sportifs. Décryptage d’un syndrome qui menace le fonctionnement physiologique et psychologique des pratiquants.

Qu’est-ce que le déficit énergétique (RED-s) ?

Le RED-s (syndrome de déficit énergétique relatif dans le sport) survient quand un sportif n’a pas assez d’énergie « utile » pour faire fonctionner son corps en plus de ses efforts physiques. Autrement dit, trop d’énergie est dépensée ou pas assez consommée : le corps commence à faire des économies, ce qui peut nuire à la santé et aux performances.

C’est une version étendue de ce que l’on appelait auparavant la « triade de l’athlète » (problèmes osseux / troubles menstruels / déficit énergétique) : le RED-s concerne tous les sportifs, hommes et femmes, amateurs comme élites.


Comment ça marche ?

  • On calcule la disponibilité énergétique (EA, Energy Availability) comme la différence entre ce qu’on mange (apports énergétiques) et ce qu’on dépense au sport, rapporté à la masse maigre du corps (le poids « utile »).

  • Si cette disponibilité est trop faible, le corps réduit certaines fonctions non vitales (reproduction, tissu osseux, etc.) pour sauver l’essentiel.

  • Si cela dure trop longtemps, cela peut entraîner le syndrome RED-s, avec des conséquences graves.


Qui est concerné ?

  • Les sportifs élites, mais aussi les sportifs de loisir. Le RED-s ne fait pas de distinction.

  • Les disciplines sensibles au poids (course, sports de combat, sports esthétiques…) sont particulièrement à risque.

  • Le déficit peut être volontaire (régime, restriction) ou involontaire (mauvaises habitudes alimentaires, contraintes, stress, déplacement).

  • Les troubles alimentaires moins visibles (orthorexie, restriction légère) peuvent aussi favoriser le phénomène.


Signes à repérer

Voici quelques symptômes qui peuvent alerter :

  • Fatigue persistante

  • Diminution des performances sportives

  • Blessures fréquentes (notamment fractures de fatigue)

  • Problèmes hormonaux (chez les femmes, irrégularités du cycle)

  • Baisse de la densité osseuse

  • Perte musculaire, difficultés à récupérer

Ces signes sont souvent flous au début, ce qui rend le diagnostic difficile.


Que faire ?

  • Un outil créé par le Comité International Olympique (CIO), appelé IOC REDs CAT2, sert à dépister et à évaluer le risque.

  • Le traitement repose sur une restauration de la disponibilité énergétique : augmenter les apports, diminuer la charge d’entraînement si nécessaire.

  • Il faut une prise en charge multidisciplinaire : médecins, diététiciens, psychologues et entraîneurs travaillent ensemble.

  • La prévention est essentielle : sensibiliser les sportifs et les équipes aux risques du RED-s.

Les conséquences potentielles des dérèglements causés par le REDs sur la santé sont décrites dans le modèle conceptuel ci-dessous :

Le REDs peut également affecter les performances sportives des athlètes. Leurs effets potentiels sont illustrés dans le modèle ci-dessous :

Pour en savoir plus : vidal.fr