Le 07 mars est la journée mondiale contre l’endométriose. Cette journée vise à sensibiliser à grande échelle, notamment à travers des campagnes d’information, des conférences et des actions auprès des pouvoirs publics. L’objectif est d’améliorer le diagnostic de l’endométriose et de favoriser l’accès à des solutions adaptées.

Le ruban jaune est devenu le symbole international de la lutte contre l’endométriose. Associée à la lumière et à l’espoir, cette couleur permet de rendre la cause visible et d’encourager le dialogue.

L’endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche environ 10 % des femmes en âge de procréer. Elle se caractérise par la présence de cellules semblables à celles de la muqueuse utérine en dehors de l’utérus, pouvant provoquer douleurs intenses, troubles digestifs, fatigue chronique et parfois infertilité.

Longtemps sous-estimée, elle est aujourd’hui mieux reconnue, mais le diagnostic reste encore tardif – en moyenne 7 ans d’errance médicale. Cette méconnaissance impacte la prise en charge des patientes et leur qualité de vie au quotidien.

À ce jour, il n’existe pas de traitement curatif pour l’endométriose. Les solutions proposées visent principalement à soulager les symptômes. Les traitements hormonaux permettent de stopper les règles et donc de limiter l’évolution des lésions. La chirurgie peut être envisagée dans les cas les plus sévères, mais elle n’empêche pas toujours la récidive.

Face aux limites des traitements classiques, des approches complémentaires comme l’alimentation anti-inflammatoire, la gestion du stress et l’activité physique suscitent un intérêt croissant.

Selon des recherches menées dans le cadre du projet CRESCENDO, l’activité physique pourrait jouer un rôle bénéfique sur les douleurs liées à l’endométriose et aux règles douloureuses en général. En effet, l’exercice aide à :

  • Réduire l’inflammation grâce à la libération d’endorphines, des hormones aux effets antalgiques naturels.
  • Améliorer la circulation sanguine et limiter les tensions musculaires dans la région pelvienne.
  • Agir sur le bien-être mental, en réduisant l’anxiété et le stress, souvent exacerbés par la douleur chronique.

Toutefois, toutes les activités ne se valent pas. Les pratiques douces comme le yoga, le stretching et le pilates semblent les plus adaptées. D’autres exercices plus intenses peuvent aussi être bénéfiques, mais nécessitent un accompagnement progressif.

L’endométriose n’est pas seulement une question de santé individuelle, c’est aussi un enjeu de société. Pour améliorer la vie des patientes, il est essentiel de former les professionnels de santé, de financer la recherche et de développer des solutions adaptées.

Pour en savoir plus sur les recherches en cours, rendez-vous sur : https://anr.fr/fr/actualites-de-lanr/details/news/endometriose-et-si-lexercice-soulageait/