Chaque 25 juin, la journée mondiale du vitiligo vient rappeler l’importance de reconnaître et d’accepter les différences visibles, en particulier celles qui touchent la peau. Le vitiligo, maladie auto-immune chronique, affecte la pigmentation cutanée et touche près de 1 % de la population mondiale. Bien qu’il soit ni contagieux ni douloureux, son retentissement psychologique, social et identitaire est profond.
Dans le contexte sportif, le vitiligo reste encore trop souvent synonyme de honte ou d’isolement. Les vestiaires, les tenues de sport ou l’exposition du corps deviennent des sources d’angoisse pour certains pratiquants, en particulier les jeunes. Pourtant, le sport est un levier majeur de réparation de l’image de soi : il offre un espace de reconnaissance, de performance, d’expression et de collectif où la différence peut être accueillie, non jugée.
Le dispositif Médicosport-Santé, créé par le CNOSF, constitue un outil essentiel dans cette démarche inclusive. Il permet aux médecins de prescrire de l’activité physique adaptée, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque pathologie chronique, visible ou invisible. Bien que le vitiligo n’entraîne pas de limitation physique directe, il peut générer un évitement du sport par appréhension sociale. Là, le rôle des clubs et des encadrants est crucial : offrir un cadre de pratique où l’on respecte le corps tel qu’il est.
Au-delà de la question de la peau, cette journée réinterroge nos regards collectifs. Elle interpelle sur ce que signifie l’inclusion dans le sport, et rappelle qu’un club peut être un lieu de réparation symbolique autant que d’effort physique. À travers l’engagement de structures bienveillantes, l’accès à une activité physique respectueuse de chacun devient une réalité.
En ce 25 juin, il s’agit donc autant de sensibiliser que d’agir : former, accueillir, prévenir et surtout normaliser la diversité cutanée dans les pratiques sportives. Le sport est un outil puissant pour transformer les représentations. Encore faut-il qu’il soit inclusif, pour que toutes les peaux puissent s’y sentir à leur place.






