Le 25 novembre marque chaque année depuis 1999 la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cette journée nous rappelle l’urgence de lutter ensemble contre ce fléau.

L’édition 2025 marquera le lancement de la campagne Tous UNiS  qui s’achèvera le jour de la commémoration de la Journée des droits de l’homme (10 décembre). Cette campagne  » Tous UNiS pour mettre fin à la violence numérique contre les femmes et les filles «  a pour objectif mobiliser tous les membres de la société. Cette forme de violence est en augmentation en raison de la faiblesse de la réglementation en matière de technologie, de l’absence de reconnaissance juridique de ce type d’agression dans certains pays, de l’impunité des plateformes numériques, des formes nouvelles et en rapide évolution d’abus utilisant l’IA, des mouvements s’opposant à l’égalité des sexes, de l’anonymat des auteurs et du soutien limité apporté aux victimes numériques.

L’association sportive, un espace d’éducation et de prévention

 Chaque année, ce rendez-vous mondial rappel l’importance de sensibiliser, prévenir et mobiliser contre toutes les formes de violences sexistes. Cette problématique concerne l’ensemble de la société, le monde associatif sportif à toute sa place dans ce combat. Les clubs, associations et structures sportives accueillent un public varié : enfants, adolescent·e·s, adultes, amateur·trice·s et professionnel·le·s. Cet environnement privilégié offre une opportunité unique de sensibiliser largement, d’instaurer une culture du respect, de l’égalité et du consentement.

Former les encadrants, sensibiliser les pratiquant·e·s, afficher clairement des messages de prévention, intégrer des modules sur les violences sexistes et sexuelles dans les formations : autant d’actions qui contribuent à faire du club sportif un acteur important de la lutte contre les violences faites aux femmes.

Un rôle clé dans le repérage et l’accompagnement

Les violences faites aux femmes sont souvent invisibles. Dans ce contexte, les encadrants sportifs – entraîneurs, éducateurs, bénévoles – peuvent jouer un rôle déterminant. En côtoyant régulièrement les pratiquantes, ils sont en première ligne pour remarquer des signaux d’alerte : blessures répétées, changement soudain de comportement, isolement, perte de confiance.

Les clubs sportifs doivent être un lieu de vigilance et d’écoute, en capacité de signaler, d’orienter  : structures spécialisées, services de soutien ou des dispositifs de signalement.

Les établissements d’activités physiques ou sportives ont depuis peu une obligation d’information de leur adhérents sur les dispositifs de prévention, de signalement et d’accompagnement des victimes ou des témoins de violences ou de discrimination

Le sport, outil d’émancipation et de reconstruction

Au-delà de la prévention, le sport est aussi un puissant levier de reconstruction personnelle. La pratique physique renforce la confiance en soi, redonne du contrôle sur son corps et permet de retrouver un cadre collectif bienveillant. Pour de nombreuses femmes victimes de violences, l’activité sportive peut constituer un moyen d’émancipation, voire une étape essentielle vers la résilience.

La force du groupe, la solidarité d’une équipe ou la satisfaction d’un objectif atteint peuvent aider à sortir de l’isolement et à reconstruire une estime de soi mise à mal.