La Journée européenne de la dépression se tient chaque année le 27 octobre. Cette journée a été instaurée en 2003 pour sensibiliser le grand public et les professionnels de santé aux enjeux de la dépression, une pathologie fréquente qui touche plus de 350 millions de personnes dans le monde.

La dépression est l’un des troubles mentaux les plus répandus, avec des symptômes tels que la tristesse persistante, la perte de plaisir, les troubles du sommeil, la fatigue, la baisse de l’estime de soi et, dans les cas graves, des pensées suicidaires. Elle représente également un facteur de risque majeur de suicide, la dépression multipliant par 10 ce risque par rapport à la population générale.

Cette journée vise à informer le grand public sur les symptômes et les traitements de la dépression, lutter contre la stigmatisation des personnes concernées, encourager la reconnaissance de la dépression comme une maladie légitime nécessitant une prise en charge adaptée, promouvoir des initiatives de prévention et de soutien.

L’activité physique, un outil clé dans la prise en charge de la dépression

La dépression est un trouble mental fréquent qui se manifeste par une tristesse persistante, une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes, une fatigue intense et souvent un isolement social. Traditionnellement, sa prise en charge repose sur des traitements médicamenteux (antidépresseurs), des psychothérapies (thérapie cognitive et comportementale, etc.).

Pourquoi intégrer l’APA dans la prise en charge ?

De plus en plus d’études et de recommandations montrent qu’une activité physique adaptée (APA) joue un rôle complémentaire majeur.

Ses effets bénéfiques dans la dépression sont multiples :

  • Réduction des symptômes dépressifs : amélioration de l’humeur, diminution de l’anxiété et de la rumination mentale.

  • Stimulation des neurotransmetteurs : sérotonine, dopamine, endorphines et BDNF, qui contribuent à réguler l’humeur et la cognition.

  • Amélioration du sommeil et de l’énergie : l’exercice régulier favorise le repos et la vitalité.

  • Renforcement de l’estime de soi et du sentiment d’accomplissement.

  • Socialisation : les activités en groupe ou encadrées permettent de rompre l’isolement et de créer du lien social.

Selon le site VIDALdu sport, l’APA est aujourd’hui reconnue comme traitement non médicamenteux de la dépression, à intégrer dans le parcours de soin.

Comment l’APA complète les traitements classiques

Avec les antidépresseurs

  • L’APA ne remplace pas les médicaments, mais renforce leur efficacité, en particulier sur les symptômes physiques et cognitifs comme la fatigue ou le manque de motivation.

  • Elle peut également réduire le risque de rechute à long terme.

Avec la psychothérapie

  • L’exercice favorise la motivation et la régularité, éléments clés pour s’engager pleinement dans une thérapie cognitive ou comportementale.

  • Les activités collectives ou encadrées contribuent à travailler la confiance en soi et les interactions sociales, complétant ainsi le travail thérapeutique.

Activités et principe de mise en œuvre

Le mot d’ordre est plaisir et progressivité. Les activités doivent être adaptées à l’état physique et psychologique de la personne. Même de petites doses, comme 30 minutes d’activité modérée, 3 fois par semaine, peuvent apporter des bénéfices significatifs.

  • Individualisation : adapter la durée, l’intensité et le type d’activité à chaque personne.

  • Progressivité : commencer doucement pour éviter découragement ou fatigue.

  • Régularité : la constance est plus importante que l’intensité.

  • Encadrement professionnel : idéalement par un éducateur en APA ou un professionnel formé à la santé mentale.

  • Plaisir avant performance : choisir des activités qui motivent et procurent du bien-être.

 L’activité physique adaptée occupe aujourd’hui une place reconnue et complémentaire dans la prise en charge de la dépression. Elle agit sur le plan physique, psychologique et social, favorisant une amélioration globale du bien-être et un meilleur engagement dans les autres traitements.

Intégrée de manière régulière et adaptée, l’APA n’est pas seulement un « coup de pouce », mais un véritable levier thérapeutique pour les personnes souffrant de dépression.

De nombreuses activités sportives peuvent être adaptées pour pouvoir être pratiquées par les personnes souffrant de dépression, et en particulier celles qui souffrent également d’une autre maladie chronique : par exemple, athlétisme, aviron, basket-ball, canoë-kayak, escrime, football, karaté, natation, taïchi chuan et qi gong, et tennis de table.

Dans le cadre des troubles dépressifs, le médecin traitant peut désormais prescrire de l’APA en précisant les objectifs recherchés (lutte contre l’isolement social, amélioration de l’image de soi et de la confiance, etc.) et les contre-indications propres au patient. Dans les clubs qui proposent ces disciplines, des éducateurs formés à la pratique du sport santé sont chargés de définir des protocoles de remise en forme et d’entraînement adaptés à chaque cas particulier. Les frais engagés, souvent modestes, sont parfois pris en charge par les assurances complémentaires (« mutuelles ») ou les mairies / départements.

Les patients qui ont recours à ces activités adaptées témoignent de bénéfices physiques (par exemple sur l’autonomie et l’endurance), mais également de bénéfices psychosociaux (lutte contre l’isolement, meilleure image de soi).

 

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez traverse une dépression sévère ou des idées suicidaires, il est essentiel d’agir immédiatement :

Lignes d’écoute spécialisées, Ces services sont gratuits et anonymes :

  • Suicide Écoute : 01 45 39 40 00 (24h/24, 7j/7)

  • SOS Amitié : 09 72 39 40 50

  • Fil Santé Jeunes : 0 800 235 236 (pour les 12–25 ans)

  • 3114 → numéro national de prévention du suicide

Les services d’urgence : 

    • 15 → SAMU (urgence médicale)

    • 112 → numéro d’urgence européen

    • 17 → Police en cas de danger immédiat

    • Si la situation est critique mais non vitale : aller directement aux urgences psychiatriques.