Depuis 1982, le 29 avril est dédié à un art universel : la danse. Instaurée par le Conseil international de la danse (CID) sous l’égide de l’UNESCO, la journée mondiale de la danse vise à promouvoir la diversité des formes de danse et à rendre cet art accessible au plus grand nombre. Au-delà des scènes et des spectacles, la danse est un langage corporel puissant, un moyen d’expression des émotions, des récits et des identités.
Chaque culture a développé ses propres formes de danse : des ballets classiques aux danses urbaines, en passant par les danses traditionnelles ou spirituelles. Si certaines évoquent la grâce et la rigueur, d’autres transmettent la résistance, la fête ou la communauté. Quelle que soit sa forme, la danse relie les individus entre eux, au-delà des barrières de langue, de genre, de culture ou de génération. Elle est à la fois un exutoire, un art de vivre et un outil d’émancipation.
De plus, parmi les pratiques les plus singulières figure la capoeira, une discipline née de la douleur de l’esclavage au Brésil. Interdite à ses débuts, cette danse-combat a longtemps été pratiquée en secret par les esclaves africains qui y ont trouvé un moyen de préserver leur culture, leur force et leur dignité. Mélange de danse, de lutte, de musique et de jeu, la capoeira est une forme de résistance artistique.
À l’intérieur d’un cercle appelé « roda », deux capoeiristes échangent des mouvements fluides au rythme du berimbau, dans une sorte de dialogue corporel empreint de respect et d’adresse. Ce n’est pas une performance, mais un art vivant, un moment de connexion profonde entre les individus.
Dans le Loiret, à Montargis, l’association Aboré Capoeira incarne cet esprit de transmission, de partage et d’inclusion. Fondée par des passionné·es, elle propose des cours réguliers pour enfants, adolescents et adultes, et initie les publics aux rythmes, à la langue portugaise et à la philosophie de la capoeira.
Aboré ne se limite pas à l’enseignement technique : elle organise aussi des ateliers dans les écoles, des événements culturels, et a récemment porté un festival de capoeira à Montargis, réunissant des familles et des passionnés venus de toute la France. Loin des clichés, la capoeira y est valorisée comme un outil d’éducation populaire, de développement personnel et de mixité sociale.





