La Journée mondiale du jeu vidéo célébrée chaque année le 18 novembre est l’occasion de faire le point sur l’esport et sur l’étape décisive que devait être son entrée dans l’univers olympique. Porté par une croissance fulgurante et une audience mondiale toujours plus vaste, le secteur espérait voir se concrétiser les tout premiers Jeux olympiques de l’esport, un projet ambitieux porté par le Comité international olympique (CIO).

En 2021, en amont des Jeux olympiques de Tokyo, le CIO, en partenariat avec cinq éditeurs de jeux vidéo, a lancé les Olympic Virtual Series : des compétitions virtuelles liées à des sports et s’apparentant plutôt à des simulations de sports réels (cyclisme, de voile, baseball, course automobile, aviron).

Création des Jeux olympiques de l’esport : en juillet 2024, lors de la 142ᵉ session du CIO, il a été décidé de créer des Jeux olympiques de l’esport en partenariat avec l’Arabie Saoudite. Le premier événement était initialement prévu en 2025 en Arabie Saoudite. En février de cette année il fut décidé de reporter l’évènement à 2027. Finalement le CIO et le Comité olympique et paralympique saoudien ont annoncé fin octobre avoir « mutuellement convenu » de mettre fin à leur partenariat pour les Jeux de l’esport. Un rétropédalage qui, assure le CIO, ne remet absolument pas en cause son ambition. Il semble que le chemin reste encore long avant que l’événement se matérialise.

Derrière l’enthousiasme se cachait un chantier complexe, mêlant enjeux politiques, tensions diplomatiques et débats sur la légitimité même de l’esport comme discipline olympique. Résultat : l’événement, annoncé comme historique, a finalement été annulé, révélant les fragilités d’un mariage encore hésitant entre tradition sportive et culture numérique.

Un mariage complexe de deux mondes, un projet est ambitieux avec de nombreux défis à relever, choix des jeux, éditeurs, anti-dopage, règles, équipes nationales, etc…, certains jeux très populaires ne sont notamment pas compatibles avec les valeurs olympiques (violence).

Le CIO se dit « déterminé à poursuivre son ambition », en suivant sa propre voie et en adoptant « une nouvelle approche des Jeux olympiques de l’eSport ». Le projet reste donc toujours d’actualité, Il est seulement mis sur pause et sans échéance claire pour l’instant, ses contours précis restent à dessiner.