La journée nationale consacrée aux aidants est l’occasion de mettre en lumière leur engagement auprès d’une personne en perte d’autonomie du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap.
L’article L113-1-3 du code de l’action sociale et des familles définit le rôle du proche aidant, qui peut être une personne de l’entourage familial, un voisin, un ami…
Est considéré comme proche aidant d’une personne âgée (…) la personne qui lui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne.
Les aidants (ou aidants familiaux) sont les personnes non professionnelles qui accompagnent un proche malade, en situation de handicap ou en perte d’autonomie, dans les tâches du quotidien, les soins, la mobilisation, etc. Ce rôle peut durer longtemps et implique souvent des efforts physiques, des contraintes émotionnelles et un stress important.
Pourquoi il est important que les aidants pratiquent une activité physique
1. Pour la santé physique
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Le rôle d’aidant exige souvent des postures répétitives, du port de charges, des déplacements, etc., qui peuvent entraîner douleurs, fatigue, troubles musculo‐squelettiques. L’activité physique aide à renforcer les muscles, améliorer la posture, préserver le dos et les articulations.
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Elle permet aussi de prévenir ou limiter les maladies chroniques : hypertension, maladies cardio‐vasculaires, diabète, surpoids.
2. Pour la santé mentale et émotionnelle
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Le stress, l’anxiété, l’épuisement moral sont très fréquents chez les aidants. Bouger libère des hormones « positives » (endorphines, sérotonine…), qui aident à réduire le stress, améliorer l’humeur et le moral.
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Le sport ou l’activité physique est aussi un moment pour se retrouver, se changer les idées, se reconnecter à soi-même et rompre l’isolement.
3. Pour le maintien de l’équilibre quotidien
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L’endurance physique et la souplesse facilitent la gestion des tâches d’aide (transferts, déplacements…). Avoir une meilleure condition physique permet d’effectuer ces gestes avec moins de fatigue ou de risque de blessure.
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Bien bouger aide à mieux dormir, à récupérer, à avoir de la disponibilité physique et mentale pour le proche aidé. Si l’aidant est épuisé, la qualité de l’aide souffre aussi.
Comment s’y prendre ? Conseils pratiques pour les aidants
Voici quelques pistes pour intégrer le sport ou l’activité physique dans un quotidien souvent très chargé :
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Commencer doucement : marcher, faire de la gym douce, des étirements, ou des exercices simples chez soi. Pas besoin d’objectifs ambitieux dès le départ.
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Intégrer l’activité dans la vie quotidienne : prendre les escaliers, aller à pied pour certains trajets, jardiner, danser dans le salon…
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Pratiquer en groupe ou avec un proche : cela motive, offre un moment de partage, rompt l’isolement. Certaines associations ou structures proposent des ateliers pour aidants et aidés ensemble.
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Faire appel à des séances encadrées ou APA (activité physique adaptée) si besoin : des professionnels peuvent proposer des programmes sécurisés, adaptés à la condition physique de chacun.
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Penser à soi comme un élément essentiel de la relation d’aide : prendre du temps pour ses loisirs, son corps, sa santé mentale n’est pas un luxe, mais une condition pour continuer à aider de manière durable et de qualité.
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Limites à prendre en compte
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Le temps est souvent la première barrière : les aidants ont des journées très chargées, ce qui peut rendre difficile l’intégration d’une activité régulière.
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La fatigue, le stress ou des problèmes de santé déjà présents peuvent limiter ce qui est possible physiquement.
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L’accès aux structures adaptées ou aux professionnels peut être limité selon les territoires.
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Conclusion
Les aidants rendent un service essentiel, souvent discret, mais leur propre santé ne doit pas être sacrifiée. Une pratique physique régulière, même modérée, est un atout majeur pour rester solide, en forme, mentalement et physiquement. Elle protège contre l’épuisement, favorise l’équilibre, améliore la qualité de vie, et profite à la fois à l’aidant et à la personne aidée.






