Découvrez ci-dessous l’article de la Rép’ consacré à la belle histoire d’Aurélien Arnoult, un champion de France de para-judo, jeune membre de l’IME de Gien qui grandit vite.
Le 6 avril dernier, Aurélien Arnoult est devenu champion de France de para-judo dans sa propre catégorie (moins de 16 ans et moins de 73 kilos). Le succès de l’élève, membre de l’institut médico-éducatif Chantemerle, à Gien est une fierté pour lui et l’établissement.
Toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort. Cette devise d’un célèbre jeu télé estival pourrait s’appliquer à l’institut médico-éducatif (IME) Chantemerle, qui essaye de faire grandir et progresser ses 80 jeunes élèves. Souvent avec brio, comme c’est le cas d’Aurélien Arnoult.
Le jeune homme de 16 ans est atteint d’une forme de trouble de l’apprentissage. Élève de l’IME Chantemerle depuis le 27 août 2018, il est devenu, le 6 avril dernier, champion de France de para-judo, dans sa catégorie des moins de 16 ans, des moins de 73 kg, en classification CD (une catégorisation propre au sport adapté et qui regroupe les personnes atteintes des difficultés les plus « légères »).
Une aventure humaine préparée depuis deux ans
« Je fais du judo depuis deux ans. Au début, c’était un peu difficile. Je me suis entraîné à Coullons, avec Alexis (Gomez, son éducateur sportif). Ils m’ont montré des choses, j’essayais, mais je n’y arrivais pas », explique Aurélien Arnoult.
Aujourd’hui, il pratique au club de Coullons, et au sein d’un projet judo mené avec l’IME.
« On a commencé lors de la saison 2022-2023, mais avec mon covid long, Aurélien n’a pas pu faire les championnats de France l’an dernier », raconte Alexis Gomez, Cet éducateur sportif à l’IME, a suivi Aurélien au quotidien pour ce qui concerne la pratique du judo. « Il a eu un manque et ses parents l’ont donc aussi inscrit en club au début de saison. On a fait les interrégions à Andrézieux (Loire) et ensuite ces championnats de France », ajoute Alexis.
Une compétition vécue comme une aventure. Trois éducateurs, trois jeunes de l’IME dont Aurélien, et deux amis d’Aurélien s’étant déplacé jusqu’à Montauban (Tarn-et-Garonne), pour le week-end. « Depuis deux ans, on fait du combat, j’ai appris des techniques, il y a l’ambiance. J’ai bien aimé tout cela », confie Aurélien, vainqueur par trois ippons de ses trois combats. « J’aurais même aimé pouvoir faire plus de combats », explique-t-il.
Un sportif dans l’âme
Le jeune homme, très timide, est un vrai sportif dans l’âme puisqu’il fait de l’équitation adaptée. Il a aussi participé à un cross départemental (course à pied), et a fait également du handball et de la natation au sein de l’internat de l’IME.
La suite, sur le plan sportif, est de continuer le judo et de tenter de défendre son titre en 2025, dans une catégorie d’âge supérieure.
« C’est toujours une surprise, il n’y a rien qui est écrit. Tous les jeunes donnent le meilleur d’eux et nous, on essaye de faire au mieux pour les accompagner. On ne sait pas jusqu’où ils peuvent aller », affirme Alexis.
« Aurélien en a fait du chemin »
Au-delà du para-judo et du sport, Aurélien, a obtenu son permis pour pouvoir conduire un scooter et notamment se rendre sur ses lieux de stages, dans le domaine agricole ou celui de la cuisine, à Coullons. Ses rêves, pourtant, se portent plutôt « sur les courses de motos ».
Source : www.larep.fr