Aujourd’hui, pour rédiger cet article, nous faisons appel à notre salariée qui vit quotidiennement avec une fibromyalgie. Nous vous rappelons également qu’Adeline GERARDIN peut intervenir sur demande pour une action de sensibilisation destinée aux clubs, aux écoles ou aux entreprises… dans le but de partager son expérience de la douleur et d’informer sur l’importance de la pratique sportive avant, pendant et après la maladie, surtout lorsque celle-ci devient une maladie chronique invalidante.

Dans le cadre de cette journée, il ne s’agit pas de la douleur que l’on peut ressentir en se cognant l’orteil sur un pied de table (même si, nous vous l’accordons, cela fait effectivement très mal), mais bien des douleurs chroniques qui persistent dans le temps. Ces douleurs invisibles peuvent devenir extrêmement handicapantes et ont un impact considérable sur la vie quotidienne des personnes malades.

En matière de douleur, le corps médical identifie trois types de douleurs :

1. La douleur nociceptive, également connue sous le nom de douleur périphérique, est causée par un excès d’influx douloureux dans le système nerveux, généralement provoqué par une lésion (inflammation ou dommage mécanique) touchant un muscle ou une glande.

• l’arthrose,
• la polyarthrite rhumatoïde, et
• la douleur cancéreuse

2. La douleur neuropathique est la conséquence de lésions ou du coincement de nerfs périphériques (comme dans le cas de neuropathie diabétique).

• la lombalgie,
• le syndrome du canal carpien

3. La douleur centralisée est due à une perturbation du traitement de la douleur par le système nerveux central, qui amplifie une douleur ou provoque une douleur diffuse en réaction à des stimuli normalement non douloureux.

• la fibromyalgie,
• le syndrome du côlon irritable, et
• les maux de tête de tension.

Une personne souffrant de douleur chronique peut expérimenter simultanément les trois types de douleur. Des chercheurs ont mis en évidence que la douleur centralisée est souvent présente en même temps qu’une douleur nociceptive.

Outre le type de douleur, la prise en charge d’une douleur dépend également de son intensité.

Pour vous donner une idée, vous pouvez éprouver des douleurs persistantes, qui sont épuisantes, angoissantes, obsédantes, insupportables, énervantes, exaspérantes et déprimantes au quotidien. Plusieurs qualificatifs reviennent dans l’évaluation de la douleur chez les patient·e·s atteint·e·s de douleurs chroniques :

• Élançants
• Pénétrante
• Coup de poignard
• En étau
• Tiraillement
• Brûlure
• Fourmillements

• Décharges électriques
• Lourdeur
• Brûlures
• Sensation de froid douloureux
• Picotements
• Engourdissements

Les patient·e·s touché·e·s par des douleurs chroniques expliquent que la douleur a un impact significatif sur leur quotidien, que ce soit :

• Activité générale
• Humeur
• Capacité à marcher
• Travail habituel (y compris à l’extérieur de la maison et les travaux domestiques)
• Relations avec autrui
• Sommeil
• Goût de vivre

Afin d’accompagner les personnes souffrant de douleurs chroniques, il est essentiel de pouvoir leur proposer des aménagements dans le travail pour maintenir leur inclusion dans la société, permettant ainsi aux patients d’avoir « une utilité dans la société ».

Il est crucial de permettre aux patients malades d’effectuer des activités adaptées, afin de continuer à avoir des engagements tant professionnels que récréatifs, pour limiter l’isolement et la spirale descendante pour les patients.
Nous incitons tous les clubs à se former au sport-santé, ce qui permettra d’adapter la pratique sportive à des pathologies chroniques. Nous encourageons toutes les personnes souffrant de maladies chroniques à reprendre une activité physique douce et adaptée.

N’hésitez pas à contacter Adeline GERARDIN, qui pourra vous accompagner en tant que pair aidant dans la gestion des douleurs chroniques.