Enthousiasmé par les exploits des champions olympiques français, un nouveau public se presse aux portes des clubs de sport. Mais pour que l’engouement se mue en pratique durable de la natation, du tennis de table ou encore de l’athlétisme, les clubs doivent poursuivre leurs efforts d’accessibilité et s’adapter aux attentes d’une jeune génération tentée par le zapping.
La réussite des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris a été décrite comme une « parenthèse enchantée ». Spectaculaire, iconique, historique… les superlatifs employés ont été nombreux pour décrire la ferveur des enceintes sportives et des fan-zones en France.
L’organisation des JO permet de mettre à l’agenda politique et médiatique les enjeux associés au sport (l’éducation, la santé, l’inclusion, la mixité ou encore la durabilité). En France, la pratique du sport a été décrétée « Grande cause nationale en 2024 » et, suite au succès des Jeux, le président de la République Emmanuel Macron a dit vouloir instaurer « une Fête nationale du sport » tous les ans, le 14 septembre, à l’image de la Fête de la musique.
Les retombées d’un tel événement sont surtout évaluées à travers son impact social. Parmi les effets positifs attendus, il y a celui d’une plus grande pratique sportive et d’un engouement des jeunes pour les activités représentées dans les épreuves.
n cette rentrée post-JO, les demandes d’inscriptions devraient affluer dans les clubs et les associations sportives. Mais ces derniers ont-ils les moyens d’accueillir et d’accompagner les nouveaux licenciés ? Et les résolutions de rentrée peuvent-elles tenir dans le temps ?
Accueillir de nouveaux publics
« La révolution paralympique est lancée » et les Jeux vont contribuer à « changer (favorablement) notre regard sur le handicap », a assuré Tony Estanguet, président du comité organisateur des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. L’héritage des Jeux paralympiques en matière d’inclusion sociale des personnes en situation de handicap est en effet un enjeu primordial.
Malgré de réelles avancées dans le domaine du sport adapté, d’importantes inégalités perdurent et mettent à mal l’idéal d’inclusion. L’intégration des personnes en situation de handicap est en effet conditionnée à une politique d’accessibilité devant permettre à tous de gagner en autonomie.
Le manque de personnels qualifiés à l’encadrement des pratiques sportives adaptées est également un facteur limitant.
De nombreux obstacles limitent encore la pratique d’une activité physique ou sportive pour les personnes en situation de handicap. Celles-ci évoquent notamment la fatigue et les douleurs physiques liées à leur handicap, le manque d’informations sur les équipements sportifs et les offres adaptées, l’éloignement des lieux de pratiques de leur domicile et le coût jugé trop élevé de la pratique encadrée.
Partie #2 à suivre…
Source : theconversation.com