Célébrée le 8 décembre chaque année, la Journée mondiale du climat a été créée à l’initiative de plusieurs organisations non gouvernementales (ONG). Instaurée en 2009, elle vise à mettre en lumière les effets dévastateurs du changement climatique et l’urgence d’agir.

Les manifestations du dérèglement climatique sont nombreuses : hausse des températures, élévation du niveau de la mer, évolution des débits des cours d’eau, modification des conditions d’enneigement, hausse du nombre d’évènements naturels extrêmes (inondations, avalanches, etc.)., etc. Ces différents phénomènes ne sont pas sans conséquences pour le sport, en impactant directement les conditions et lieux de pratique, mais aussi les performances sportives.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes et l’impact du changement climatique sur la pratique sportive, les équipements et les sites de pratique est alarmant. En France, c’est par exemple, dans le cas d’un scénario à +2°C, c’est 24 jours de pratique en moins par an et 1/7 des clubs de voile menacés et 66 jours par an de pratique en moins et ¼ des clubs de voile menacés dans un scénario à +4°CSelon l’ONU, c’est entre autres, la moitié des anciennes villes hôtes des Jeux olympiques d’hiver qui seront, dans un monde qui se réchauffe, probablement incapables d’accueillir des jeux d’hiver d’ici 2050 en raison du manque de neige et de glace et près d’un quart des stades de la ligue anglaise de football qui seraient partiellement ou totalement inondés chaque année d’ici 2050.

Cette journée de sensibilisation est l’occasion de rappeler les 6 grandes priorités qui se dégagent du plan national d’adaptation des pratiques sportives au changement climatique 2024-2030 (PNACC Sport 2024-2030) publié en décembre 2024 et qui liste les effets du changement climatique sur le sport et 30 mesures à mettre en place d’ici 2030.

1. Évaluer la vulnérabilité des installations et disciplines
Des études seront menées pour déterminer les risques climatiques spécifiques à chaque sport et territoire afin d’orienter les adaptations nécessaires.

2. Adapter les infrastructures sportives
Les équipements devront être repensés pour résister aux conditions météorologiques extrêmes (matériaux plus durables, végétalisation, gestion de l’eau optimisée).

3. Modifier les calendriers et horaires des compétitions
Pour éviter des conditions météorologiques dangereuses pour les athlètes, les événements pourraient être déplacés en fonction des saisons ou des pics de chaleur.

4. Former les éducateurs et encadrants
Une sensibilisation accrue aux enjeux climatiques et aux bonnes pratiques d’adaptation sera intégrée aux formations des professionnels du sport.

5. Encourager des pratiques sportives écoresponsables
Cela inclut des actions comme la limitation de l’empreinte carbone des déplacements, la réduction des déchets lors des événements ou encore la promotion du sport en pleine nature dans le respect des écosystèmes.

6. Soutenir la recherche et l’innovation
De nouveaux équipements et matériaux adaptés au climat de demain devront être développés pour garantir la pérennité de certaines pratiques sport

Les conséquences directes ou indirectes du changement climatique sur les sports de nature sont nombreuses La hausse des températures, et plus particulièrement l’augmentation des fréquences et des intensités de vagues de chaleur, la modification des débits des cours d’eau, la hausse du niveau de la mer, les incendies et la modification des conditions d’enneigement constatés ces dernières années ont altéré la pratique sportive ou de loisirs dans les espaces naturels.