Le mot fait peur, mais reste trop souvent mal connu : la septicémie, ou sepsis, est une réaction extrême du corps à une infection. Elle survient lorsqu’une infection apparemment bénigne — une plaie, une angine, un abcès — se propage dans l’organisme jusqu’à atteindre la circulation sanguine. Le corps s’emballe alors, les organes sont menacés, et chaque minute compte. Ce n’est pas une simple “fièvre qui traîne”. C’est une urgence vitale.
Dans le sport, on associe volontiers santé et bonne condition physique. Et à juste titre. Mais cela peut conduire à sous-estimer certains risques. Une ampoule infectée, un panaris, un kyste mal soigné ou une blessure cutanée ignoréepeuvent devenir des portes d’entrée pour les bactéries. Or, le sportif est souvent exposé à la chaleur, à la transpiration, aux frottements, et à des terrains parfois peu hygiéniques. La combinaison peut devenir dangereuse si l’on n’y prête pas attention.
Les premiers signes de sepsis sont discrets mais redoutables : forte fièvre ou frissons, accélération du rythme cardiaque, grande fatigue, désorientation ou douleurs musculaires diffuses. Ce ne sont pas des symptômes anodins à “faire passer avec du repos”. Ils doivent alerter, surtout s’ils surviennent dans un contexte d’infection.
Le message essentiel de cette journée mondiale est simple : la septicémie peut être évitée, mais elle ne doit jamais être prise à la légère. La clé, c’est la prévention : désinfecter chaque plaie, consulter en cas d’infection persistante, écouter son corps lorsque “quelque chose ne va pas comme d’habitude”. Mieux vaut un examen inutile qu’un traitement commencé trop tard.
Dans le cadre sportif, les encadrants, éducateurs, clubs et pratiquants doivent être sensibilisés. Non pour créer de l’inquiétude, mais pour instaurer des réflexes simples : ne jamais ignorer une douleur étrange ou un état de malaise, prendre au sérieux une fièvre après une blessure, former les jeunes aux bons gestes de soin.
La septicémie n’épargne personne. Mais en agissant tôt, en étant informé, on peut éviter les pires conséquences. En cette journée mondiale, c’est toute une culture de la vigilance bienveillante que nous pouvons promouvoir. Le sport, c’est la santé. Encore faut-il savoir la préserver.






